CHRONIQUE. L’assurance maladie de base doit prendre en charge le traitement de la dépression post-partum au-delà des deux mois réglementaires après l’accouchement, c’est une nécessité de société, explique la conseillère aux Etats Céline Vara (Les Vert·e·s/NE).

Après l’arrivée de ma première fille, je me souviens d’avoir dit à une amie qu’il fallait qu’on arrête de mentir aux futures mères. Oui, mentir. Qu’il faudrait les prévenir – ce devrait même être un devoir! –, en les regardant bien droit dans les yeux, qu’après la naissance, c’est vraiment dur. Il faudrait leur dire, pour qu’elles se préparent, qu’elles s’entourent. Pas seulement le manque de sommeil, qui n’est déjà pas loin d’être assimilé à de la torture quand ça dure des mois. Aussi l’angoisse plus ou moins grande de bien faire, de veiller à ce qu’il ou elle ne manque de rien, ne s’étouffe pas, ne tombe pas, dorme, mange, aille à selles, ne chope pas une maladie grave ou moins grave: un simple rhume peut devenir un enfer avec un tout petit bébé qui respire mal. Ces peurs de mère qui nous accompagnent dès les premiers instants de la parentalité.