L’industrie du chocolat suisse s’inquiète de l’avenir de ses exportations vers l’Union Européenne (UE), rapporte lundi un article du Blick. Car le premier marché d’exportation des chocolatiers helvétiques vient de se doter de nouvelles règles sur la déforestation.

Cette nouvelle législation symbolise la situation particulière de la Suisse face à son grand voisin. Faut-il réglementer l’importation sur les matières premières lorsqu’elles contribuent au fléau de la déforestation? Le Parlement suisse en a longuement débattu, récemment encore, il a choisi de miser sur la responsabilité des entreprises.

Cet hiver, parallèlement, les Etats membres de l’UE ont quant à eux choisi une autre voie en interdisant les produits provenant de la déforestation. A l’avenir, l’UE exige une géolocalisation des matières premières en temps réel. Les importateurs doivent donc retracer l’ensemble du processus de transformation, ceci jusqu’à la ferme de production du cacao.

[…]

Pour l’instant, les producteurs chocolatiers peuvent rester sereins puisqu’en matière de traçage et de durabilité, leur secteur est l’un des plus avancés. Selon la conseillère aux Etats Céline Vara, il est donc important que les chocolatiers puissent poursuivre d’exporter leurs produits. Reste que le défrichement des forêts tropicales représente 15% des émissions de gaz à effet de serre, les dangers sont donc réels. « La Suisse doit saisir cette opportunité pour s’aligner rapidement » insiste la Verte neuchâteloise.