La Commission des affaires juridiques du Conseil des États ne veut pas que la Suisse ratifie la Convention de l’Organisation internationale du travail (OIT) pour l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Par 6 voix contre 5 et 1 abstention, elle a décidé de justesse de ne pas entrer en matière sur ce projet.  «La majorité craint en effet que l’interprétation de la convention ne puisse donner lieu, à l’avenir, à des demandes diverses et variées risquant d’alourdir la législation suisse du travail», écrit-elle mercredi dans un communiqué.

La minorité, de gauche – tout comme les partenaires sociaux – considère pour sa part que la Suisse se doit de ratifier la convention, sous peine d’envoyer un signal politique très négatif au niveau international. Refuser de le faire est «irresponsable et incompréhensible. Ne pas s’engager sur la scène internationale, en tant qu’État hôte de l’Organisation internationale du travail, isole la Suisse et envoie un signal désastreux aux États où des progrès sont urgemment nécessaires», a critiqué mercredi la sénatrice Céline Vara (Verts/NE).